Istanbul
30 juin 2011
Il est 10 heures lorsque le combi et ses passagers quittent Sapanja tous requinqués.
2 heures nous séparent d’Istanbul, un bel orage en début de parcour qui nous permet de tester les essuies-glace manuels. Molly tient son balai pour la fenêtre passager, Diego côté conducteur. Chacun nettoie sa vitre en passant le bras par une fenêtre latérale. Une sorte de club très fermé de chef d’orchestre. Le but de la manoeuvre est de couvrir le plus de surface possible.
Il pleut aussi dans l’habitacle les jointures des fenêtres ne sont pas vraiment étanches bref il faut aussi beau dedans que dehors.

- l’hygrométrie interne au bus contrôlée de près par Molly
Cela ne nous empèche pas d’arriver dans la périphérie d’Istanbul, où la pluie est troquée contre une circulation intense. Istanbul et ses péripheries compent dans les 16 millions d’habitants, c’est interminable, gigantesque.
Sportif de conduire dans cette mégapole surtout avec un embrayage récalcitrant et des freins en vacances. La traversée du premier pont entre l’Asie et l’occident est un moment intense. Un régal d’altitude, une vue magnifique, nous sommes tous très pris dans nos pensées.
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Nous avons rendez-vous avec des amis dans le quartier de Gianjir.
Le petit déjeuner Turc c’est du sérieux, Nous passons 3 heures à retrouver nos amis et en profitons pour poser les trois pieds de l’appareil photo afghan sur le trottoir. Nos amis passent tour à tour devant l’objectif.
C’est tout de même bon de faire une pause. Florent et David, deux bons amis français établis à Istanbul depuis 7 ans nous hébergent le temps de préparer nos affaires. Ils connaissent tous les bons recoins de la ville c’est un vrai plaisir de les retrouver. Florent est batteur dans plusieurs groupes de musiques C’est aussi lui qui a programmé tout le site internet Combinations. David est compteur, chanteur et bibliotéquaire.
Entre temps nous dénichons un mécano via Jenifer , une amie Américaine mariée à un turc qui a toujours le filon rêvé. Du coup elle nous trouve la persone ad-hoc qui s’occupera du combi même en ce jour férié.

- Le garage TEAM OTO d’Istanbul
Il connaît bien les vieux combi et pronostique que c’est un petit joint circulaire coté embrayage qui doit être la cause de cette fuite intenpestive et provoque le patinement de l’embrayage.
Il ne faut que 3 heures à ce mécanicien pour remettre en ordre ce malingre problème. Il aura fallut tout de même deposer à nouveau le moteur changer le joint et tout remettre en place ! Espérons que ce soit la dernière fois qu’il faille toucher au moteur.

- Interview canine par Diego
Le lendemain, séance photo très matinale 6h30 dans le quartier de Sultanhammet. Diego en profite pour soutirer des informations stratégiques lors d’une interview d’un groupe de chien en pleine migration. Nous décidons de mettre les voiles, la magie de la mythologie grecque prend le dessus. Nous devons quitter Istanbul avant qu’il n’y ait trop de circulation. Cette étape marque à peu près le milieu du périple, nous passons désormais dans la partie Europénne du voyage.

- Sultanhammet 6h30 l’équipe gagnante
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La sortie d’Istanbul prend 2 heures il y a déjà du traffique et des travaux sur la route.
Nous sommes tous un peu nerveux à l’idée d’entrer en Europe avec la plaque d’immatriculation peinte à la main et comme seul justificatif administratif le carnet de passage en douane afghan qui se résume à une simple feuille recto verso toute en Dari.

La réalité fût plutôt plaisante, des questions sur l’origine du bus, une auscultation des papiers indéchifffrables, et passage à la l’étape suivante :
LE CHIEN
Il faut tout décharger sur le trottoir et là on se rend compte de la quantité ce que nous avons à bord. Nous ne vous avions pas dis qu’il a un coffre en bois, deux appareils photos afghan et 6 tableaux que nous avons récupérés à Istanbul. Cela ne passe d’ailleurs pas innaperçu ! On croirait une barricade de mai 68. Le berger allemande au nez affûté butine partout. Il se faufile entre les bagages, renifle chaque boulon du bus sous les encouragement de son maître. Il passe, entre les fauteuils sur le coffre dans le compartiment moteur… sous nos yeux amuses.
Il flaire, il flaire et nous laisse la vie sauve.
Nous saluons les douaniers qui prennent une photo du véhicule.
Calimera la Grèce !


Il est 19 heures, nous parcourons 10 kilomètres après la frontière et décidons d’établir le campement dans cet endroit verdoyant.
Demain la découverte.
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