Village fantôme
15 juillet 2011
Les roues tournent, le paysage défile sous nos quat’ yeux. Les grandes plaines prennent petit à petit des tournures de collines, puis de montagnes. Parfois même assez imposantes. Notre rythme est beaucoup plus lent et même si Diego n’est plus dans la montgolfière notre combi dirigeable à du mal à prendre de l’altitude.

La route est vraiment sinueuse, nous passons sous une bonne vingtaine de tunnels. Ils portent tous des noms différents. En guise de salut à chacun nous allumons nos phares. Du moins le phare droit car le gauche a rendu l’âme. Seul les deux plein-phares fonctionnent. Ils ont tendance à éclairer le ciel, les pilotes de lignes pourront en témoigner.
Au bout de longues heures de conduite qui nous ont usés, la recherche d’un recoin pittoresque pour y camper s’impose et quand « Le crépuscule est déjà bien avancé », comme le disait Diego, qu’il fait noir, la découverte de l’emplacement rêvé devient assez aléatoire, mais toujours possible pour les voyageurs optimistes et chevronnés !
Un panneau de type signalétique réfléchissant de marque inconnue nous indique que l’Albanie n’est plus très loin ! Nous y serons demain peut-être…
Nous ne voyons plus grand-chose, les petites routes de campagne ne sont plus éclairées. Les pleins phares du bus nous permettent de voir qu’un petit village s’annonce, nous ne pouvons pas lire son nom romantique. Molly et moi ne connaissons pas cette langue. Après avoir parcouru les kilomètres annoncés par le panneau, nous arrivons. Bien qu’il fasse nuit, toutes les maisons semblent étrangement fermées. Comme s’il faisait nuit depuis plusieurs années. De l’herbe pousse sur les joints de la route !!! Etrange sentiment. Sommes-nous les seuls ? En plein jour c’est peut être ce que nous aurions recherché, mais dans ce contexte, pas vraiment.
Ce village n’est plus un village ! Il est abandonné. La Grèce nous lance-t-elle un signal ?

Village fantôme ? Nous rebroussons chemin et reprenons l’autoroute.
Plus loin nous retrouvons à nouveau le nom du village sur un autre panneau rayé avec de la peinture. Ce village n’est plus ce qu’il était.
La fatigue prend le dessus Molly dort et je parviens à dénicher une station service avec pour ma plus grande joie une femme à l’intérieur.
Cette dernière captivée par son téléviseur, nous autorise à passer la nuit sur le parking.
Demain est un autre jour.
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