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8 contre 2 ne bougez-plus

25 juillet 2011

La frontière albanaise n’est plus qu’ à quelques kilomètres. Nous quittons avec joie le parking de la station service, en se demandant ce que nous allons trouver dans ce pays que personne d’entre nous ne connait. Les seul échos que nous ayons sont ceux des grec qui nous mettent en garde sans arrêt.
’’Faites attention en Albanie...ne vous arrêtez pas n’importe où ! Les garagistes nous dissent de ne surtout pas aller chez mécaniciens albanais.... Ces mises en garde assez faciles nous rappellent celle des turques en vers les kurdes. A chaque fois au final il s’avère que l’on découvre des personnes encore plus accueillantes que les précédentes.
Tous ces avis négatifs avivent notre curiosité.

C’est en discutant de ce sujet que nous passons devant une voiture de police stationnée en bord de route. Nous sommes désormais sur une petite voie en bord de mer qui doit nous mener à la frontière albanaise, le pays où il ’’Faut faire attention’’ Quelques minutes plus tard cette voiture de police nous rattrape et nous fait des appelles de phare. Aurel tel un pilote de ligne se ressere sur le bas coté pensant que la voiture de police souhaite passer devant. Leur intention est différente, une fois devant nous cette voiture se rabat nous et nous force à s’arrêter. Molly et Aurel en un regard comprenne qu’il va falloir passer aux explications habituelles.

En deux secondes quatres policiers en tenue complète d’intervention sortent du véhicule et au même instant un 4x4 noir sorti de nul part ( tel un aigle noir) vient piler juste derrière le bus. Nous nous sentons serrés tel une tranche de jambon de Paris au milieu d’un sandwich Grec.
Un total de 8 policier rien que pour nous. D’où venez vous, que faites-vous,mais C’est quoi cette plaque d’immatriculation peinte à la main ? Les papiers du véhicule ?
Où allez-vous ? En Albanie dis-t-on. Transportez-vous de la drogue ? Non nous avons beaucoup d’affaires mais pas de drogue. Nous montrons nos passeports.
A partir de ce moment là nos 8 fans se mettent à fouiller dans le bus. Il y a beaucoup à voir. Entre les 11 tableaux que nous rapportons d’Istanbul, le vieux coffre en bois, les deux camera-obscura, nos affaires personnelles et la nourriture et le materiel de camping,le combi prend des allures de halles.

Nous voilà pris dans un tourbillon de questions. Un des policier au moment de fouiller un sac rempli de vêtements fait tomber un autre passeport. Celui de Molly avec son nom de jeune fille. Aille, pas facile, surtout qu’il est inscrit sur le second que c’est un duplicata pour cause de perte. Pourquoi avez-vous deux passeport ? Je l’ai retrouvé ! Cette maigre réponse improvisée à froid dans la situation ne tatillonne pas l’esprit du policier qui semble être ailleurs. Molly avait fait refaire un nouveau passeport pour pouvoir conserver le premier avec son nom de jeune fille qui lui a servi en Turquie pour récupérer de l’argent sur un compte en banque.
Les questions fusent : Pourquoi autant de tableaux ?
- Aurel est peintre et nous avons profité de notre passage à Istanbul pour les rapporter en France.
Quelle est ce vieux coffre en bois ?
- C’est un coffre de mariage Ottoman. Les policiers semble intrigués et un peu perdu. Soudain et presque au même momment 3 policiers demandent : C’est quoi ça ? en pointant du doigt un camera afghane.
- Ah c’est notre vieil appareil photo noir et blanc !
Nous leur expliquons le projet photo tout en dévoilant les mécanismes de l’appareil. Aurel détail les étapes nécessaires pour prendre une photo, Molly montre des exemples de clichés sur l’ordinateur alors que quatres policiers s’affairent a actionner les différentes parties de la camera tout en parlant en anglais.

Nous leur demandons à quelle distance est la frontière albanaise. Personne ne peut nous donner de réponse précise. Etonnant pour des policiers qui travaillent aux abords de la frontière. Nous apprenons qu’ils ne sont pas grecs, ils sont Italien, allemand, espagnol, autrichien. Ce n’est pas la police locale mais Frontex, une police aux frontière à l’Echelle européenne qui rassemble des équipes pour un mois avec des policiers de différents pays. Ils sont en charge de contrôler les trafiques près des frontière de chaque pays.
Tenez c’est une photo de groupe prise en Afghanistan !, vous voulez que l’on en prenne une de vous ? Molly semble avoir visé juste, tout d’un coup la situation prend une tournure beaucoup plus récréative.

Plus de questions d’identité, plus d’histoire de bus, ni de plaque, tout tourne autour de la photo.

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Nos 8 hommes enthousiates passent deux par deux devant l’objectif afghan : Avancez un peu, reculez, plus a droite, oui comme cela,ne bougez plus c’est parfait ! Notre antique boîte en bois inverse la vapeur, c’est nous désormais qui manipulons la situation. Aurel développe petit à petit les négatifs, Molly prend les adresses email de chacun pour que nous puissions leur envoyer les positifs. L’officier du groupe, sort son appareil numérique et prend à son tour des clichés de la scène.

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il est 16 heures, la température baisse un peu, nous passons tous un bon moment. Chacun des membres de l’équipe nous donne son aval pour faire partie de l’exposition photo que nous prévoyons de mettre en place.
Nous repartons tous après une bonne poignée de main dans nos direction respective. 10 kilomètres de lacet plus loin dans les hauteurs nous apercevons le poste frontière Alabanais, le pays où il faut ’’faire attention’’

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