Aménagement
27 avril 2011

- N’attrape pas une insolation combi.
Aujourd’hui c’est sur le bus que nous nous penchons. Nous serons quatre à bord. Molly, Diego, Landry et Aurel. Diego ne pourra malheureusement pas traverser l’Iran à cause de son refus de visa. Pas facile de rentrer dans ce pays, si l’on est réalisateur travaillant aux Etats-Unis. Landry etant déjà à Téheran, Aurel le prendra en route après le passage de la frontière. Molly est en Turquie où Diego la rejoindra et ils monteront à bord du bus au passage de la frontière Turque Iranienne.
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Il faut donc prévoir un aménagement ad hoc pour recevoir cette équipe. Après une multitude de croquis et scénaris, nous optons pour un banquette arrière derrière laquelle viendra se poser une grande plaque horizontale. Cette dernière couverte d’un tapis local pourra servir de lit, et dessous, deux grands coffres permettront de stocker une bonne partie de notre matériel.
Il nous faut donc des planches de contre-plaqués pour fabriquer le planchers et les coffrages, et des grandes feuilles de bois aggloméré pour les intérieurs de portes.
C’est au bazar au bois Bazaar-e-tarta que nous trouvons tout ce qu’il nous faut. Un voyage au milieu de senteurs de cèdre, nous avons le choix entre du contre-plaqué Russe, Pakistanais et chinois. Nous prenons le Russe, en bois blanc, notre favori étant plus lisse que les autres. Un peu plus cher mais tellement mieux !
Tous les marchands de cette ruelle ont plus ou moins les mêmes produits, seuls les prix changent. Nous discutons de long en large avec notre marchand qui parle un peu allemand, le prix est correct, nous obtenons une poignée de vis en cadeau.

- Le taxi du marché au bois chargeant sur sa voiture nos planches de contre-plaqué.
Un taxi attitré au Bazaar au bois nous livre la marchandise et nous dépose à la maison. Sa voiture a dû faire 6 fois le tour du globe, mais fonctionne toujours.
Notre ami Aman, un artiste très doué installé à Kaboul (www.wearyourrespirator.com) nous passe une scie circulaire et une perceuse électrique.
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Le reste c’est une bien pratique pince « Leatherman » qu’Aurel à reçu en cadeau de son frère. Le saint Graal parmi cette ribambelle d’outils tous plus inefficaces les uns que les autres. Au pays des aveugles, les borgnes sont rois et nous faisons les découpes des intérieurs de portes avec cette l’option scie tranchante de la pince.
Petit à petit, les panneaux de portes reprennent vie, le plancher se découpe, se pose, le bus prend un air de vacances.
Nous travaillons jusqu’aux premières lueurs de la lune.

- La nuit tombe sur le bus, nous tombons de fatigue
Demain il s’agira de rendre visite à nos chers amis du ministère des affaires étrangères pour essayer une énième fois d’obtenir le road pass.