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Iran nous voilà

1er juin 2011

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Tout est fin prêt : les papiers du bus, le bus, et surtout vous qui comme nous l’attendez depuis fort longtemps, le départ !!!
120 kilomètres séparent Herat de la frontière iranienne. Nous partons à 7h30 du matin, il fait encore frais, la route est normalement sure à cette heure-ci de la journée. Ne jamais conduire à la tombée de la nuit, c’est la règle numéro un (Il y a souvent des barrages Talibans fin de journée).

Alfed de H.E.L.P., Aurel et trois autres personnes prennent la route. Trois véhicules, une caravane qui filme ce départ.
Herat bat déjà son plein, la circulation est dense. Pour profiter au maximum de cette ambiance matinale, Aurel fait le coup de la panne sèche en plein milieu d’un rond-point.

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Plus de carburant ! Petite mise en bouche qui se résout en cinq minutes. Cette fois ci c’est parti, nous sortons de la ville.

Nous faisons le premier plein d’essence qui nous espérons sera le dernier en Afghanistan. Quel plaisir de prendre le volant, enfin partir, la vraie partie du voyage commence.
Très vite le désert se découvre, les habitations se font rares, le paysage est splendide.

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Ayant l’habitude des vieux véhicules, Aurel fais une première pause au bout de 30 minutes histoire de ménager le moteur. Il faut savoir écouter les bruits bizarres qui peuvent cacher un problème. Le combi sent l’huile chaude.
Un rapide aperçu sous le moteur laisse voir une belle trace d’huile sur la route.

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Le bus tient à marquer son territoire avant de quitter le pays. C’est assez ennuyeux, le niveau a considérablement baissé, Aurel remplit le moteur d’huile et ça repart.

Le voyage éveille les sens, et cette fois-ci au bout de vingt minutes c’est une odeur âcre de brûlé qui vient enivrer l’habitacle.

Ce bus a des choses à dire manifestement. Arrêt immédiat, l’odeur émane de la roue avant droite. Rien de spécial a première vue, mais au touché la jante est brûlante. La caravane est arrêtée devant une petite échoppe auprès de laquelle Aurel récupère un seau d’eau.
Il asperge la jante, l’eau s’évapore immédiatement. Les freins de cette roue sont trop ouverts et surchauffent. Aie, il va falloir opérer illico presto. Les outils sont de sortie, le sceau d’eau refroidi notre jante et au bout d’une demi-heure, les mains bien noires, et le moral au beau fixe, les freins sont re-réglés.

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Côté huile, il faut en rajouter un demi-litre, il faudra vérifier la source de cette fuite dès que possible. Il nous faut gagner la frontière au plus tôt. il reste encore une bonne heure de route.
C’est reparti.

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Hormis ces avaries, Combi maintient fièrement 65 km/h. Il roule du tonnerre et nous mène de petits villages en plaines, de plateaux désertiques en montagnes arides. Il faut faire une halte ’’niveau d’huile’’ tous les 20 km pour ne pas risquer d’endommager le moteur.

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L’idéal sera de réparer une fois en Iran, car dans cette partie de l’Afghanistan, il n’y a pas grand-chose. 2 litres d’huile dans le moteur plus tard, nous gagnons la frontière, et déjeunons avec des amis qui travaillent dans un camp de réfugiés.

A partir de ce moment-là, les choses se compliquent. Aurel regarde de plus près le moteur et décèle la panne : 2 enveloppes de culbuteur sont percées, l’huile coule a flot. Une réparation de fortune réalisée à l’aide d’une feuille de métal découpée dans une canette et de la colle époxy diminue la fuite mais cela reste tres temporaire.

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Le bus ne pourra pas traverser l’Iran comme cela et trouver les pièces pour un véhicule de cet age ne sera pas simple. Nous apprenons aussi à la frontière qu’il y aura de nombreux contrôles de police tout au long de la route. Les autorités nous invitent fortement à mettre le combi sur un camion jusqu’à la frontière cote Turquie.
Pas simple, le temps joue contre nous, et il faut se décider rapidement. Nous préférons protéger au maximum le moteur et optons pour le convoi à travers l’Iran.

Il s’agit maintenant de sortir de la frontière Afghane pour entrer en Iran. Le bus fait des siennes, les vitesses passent mal, du coup il reste bloqué en première ce qui met en joie tous les véhicules roulant derrière. Il faut stopper le bus en pleine zone de transit et se glisser dessous afin de régler la tringle de passage de vitesse. Idéal pour garantir une discrétion maximale face aux douaniers. Un bakchich d’aurevoir côté Afghan accélère le tout, Iran nous voila !

Aurel passe sans soucis mais le bus doit rester 2 jours le temps de faire les papiers, gentil cauchemar sous une chaleur de plomb. Encore de la paperasserie, cela faisait longtemps.

Heureusement Aurel trouve une assurance pour le bus, un camion pour le transporter et assez d’énergie pour entamer cette traversée de l’Iran.

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